Compte rendu des audiences – octobre 2019

Semaine du 30 septembre au 6 octobre 

1 er octobre : 
    
Procès de M. arrêtée le 13 avril lors de la manifestation nationale à Toulouse.
Elle était en contrôle judiciaire ( pointage au commissariat ) depuis cette date, ce qui est déjà une pré-peine en soi.
Arrêtée lors de la manif, les flics trouvent une cagoule et un masque pour respirer.
Elle est accusée de participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des degradations + dissimulation du visage.
Elle reconnait la dissimulation du visage mais explique que c’était pour ne pas être sur les live facebook. Pour ce qui est du masque , elle explique qu’il n’était pas là pour la dissimuler mais pour respirer face aux lacrymo. Pour ce qui est de la participation à un groupement en vu de… , elle dit ne pas reconnaitre les faits, être allée à la manifestation pour manifester , et pas pour être assimilée à quelques chose de mauvais ou dégrader . Elle formule des regrets.
Le juge précise qu’on a le droit de manifester , et que ce n’est pas ça qui est remis en question. Lol.
Le procureur : il estime que les faits de participation à un groupement sont caractérisés. L’attirail transporté montre qu’elle savait. Il repétera beaucoup de fois « mais vous saviez » , « vous saviez quand même » , alors ce qu’elle savait , on ne le saura pas mais , ça montre qu’elle « savait ».
La dissimulation volontaire est consituée par le port de la cagoule.
Il demande 10 à 12 mois de sursis mise à l’épreuve , interdiction de manif à Toulouse
    La défense : Pour ce qui est de la dissimulation, elle reconnait les faits. Pour le groupement par contre il n’y a aucun acte préparatoire qui sont caractérisés dans le procès verbal d’interpellation, qui est un des seuls éléments dans le dossier ( pour que le délit soit caractérisé, le procureur doit le démontrer). Le port d’une cagoule ne peut pas être considéré comme un élément préparatoire en soi. Petite couche de profilage de la part de l’avocat : Elle a un casier vierge, et c’est une jeune fille qui sait qu’elle n’aurait pas du faire ça etc.

Pour ce qui est de la mise à l’épreuve demandée en plus du sursis, elle l’a déjà eu dans le cadre de son contrôle judiciaire, qu’elle a toujours respecté (pointage régulier). Au vu de la situation la réquisition de procureur est sévère. Demande de ne pas interdire de Toulouse car elle a des proches ici.

Rendu : Coupable de tous les faits qui lui sont reprochés, la cagoule étant considérée comme un élément constitutif matériel qui prouve la participation en vue de. Interdiction de manif. 105h de Travaux d’interet général. 127€ frais de justice.

Procès de Q. arrêté le 13 avril également, le jour de la manif nationnale. 
– violence sur personne depositaire de l’autorité publique. 
– participation à un groupement en vue de commetre des violences et degradations
Juge : Il est arrêté à 17h30 ; le flic qui vient gratter des sous indique qu’il s’est « jeté en donnant un coup de pied » , Q. explique qu’il n’a pas du tout véçu ça , qu’il était piégé et qu’il a courru, pris peur et a sauté comme un cabris en essayant d’esquiver le flic . Le juge demande pourquoi il ne s’arrête pas. Il explique qu’il aurait du s’arrêter mais il a levé les jambes pour esquiver. Tout s’est passé très vite. Il portait des lunettes et foulard pour les gaz pour se protéger des lacrymogènes lancées par les policiers. Il évoque la loi anti casseur, qu’il décrit comme liberticide car systématiser les fouilles aux abords des manifs pousse les gens à ne pas manifester. Le juge évoque son travail de livreur et sa paie. Il n’a jamais été condamné.
La partie civile du flic pleure la misère en expliquant que Q. aurait sauté tel un Karatéka dans le plexus du flic , et que même si le flic n’a même pas eu d’ITT c’est parce que le pauvre était trop débordé pour même aller se rendre chez un médecin. Il aurait quand même voulu entendre des remords et des excuses. Q. expliquera plus tard lui en avoir déjà formulé mais l’avocate des flics fait comme si elle ne savait pas et continue de pleurer sur le sort du flic , tellement blessé moralement , et demande donc 600€ pour lui remonter le moral ( ce qui correspond quasiment à un mois de paie de Q.).
Procureur : la participation au groupement est caractérisée parce qu’il porte un foulard et des lunettes de piscine. Les flics ne tirent pas des lacrymos pour empêcher de manifester mais pour disperser une foule hostile. Il dit que Q. voit le flic , vient vers lui et lui saute dessus en courant. Il pratique le sport, et utilise son pied comme une arme . On a pas le droit de commetre des violences sur un flic, ils ne méritent pas la violence ni les injures. Il requiert 18 mois de sursis avec mise à l’epreuve.
Défense : Pour le groupement il n’y a aucun acte permettant de matérialiser ce delit : ni casse, ni rien , il n’a commis aucun acte préparatoire. Il explique qu’il a juste reçu des lacrymos dans sa cours d’immeuble , et ce qui l’a décidé à aller exprimer son mécontentement en manifestant. 
Pour la violence sur le flic : En réalité , il était pris au piège dans un nuage de lacymo, a paniqué et a voulu fuir. Il court pour fuire, il voit un espace vide à un endroit , veut s’y engouffrer et saute pour passer dans cet endroit. Le flic s’est alors interposé pour l’empêcher de passer et se jette sur lui , et ils se rentrent dedans. Dans le procès verbal on voit que les flics pour décrire son comportement parlent de « bête effrayée ». L’avocate demande une requalification en coups et blessures involontaires. Des excuses il en a fait , il s’est excusé d’avoir percuté le policier. Et l’avocat demande de prendre en compte pour le dédomagement le fait qu’aucun jour d’itt n’a été prescrit par un médecin, qu’il n’a pas été blessé.
Rendu : Relaxé pour la participation à un groupement.
Condamné pour violences volontaires : 6 mois assortis du sursis , 1 an d’interdiction de manif . 
Il devra payer 
* Pour le moral du flic 800€
* Pour l’avocate du flic 600€
* Pour les frais de justice 127€

Compte rendu des audiences – Août 2019

Audience du 13 Août 2019- Procès de J-C
 En détention provisoire pour des faits datant du 10/08, il accepte la comparution immédiate.
On l’accuse d’avoir fournit une identité imaginaire pouvant provoquer des mentions erronées au casier judiciaire, de violence sur PDAP sans incapacité en récidive, et d’outrage à PDAP en récidive.
Il aurait jeté deux cannettes de bière sur un flic (à 200 m) et l’aurait insulté.
Pas de constitution de partie civile.
Il a reconnu les faits en garde à vue. Il avait 1,19 g d’alcoolémie lors de son interpellation.
Plusieurs interventions du procureur avant même son réquisitoire, qui dit ne pas comprendre le message politique des insultes et doigts d’honneur effectués. Dit qu’il n’y en a d’ailleurs certainement pas, et que J-C n’a pas le « profil gilet jaune ».
Suite à des faits antérieurs, est sorti en 2018 en libération conditionnelle. La question de la révocation de sa conditionnelle était déjà posée car le suivi socio-judiciaire était compliqué. 
Il est SDF mais un de ses ami a amené une attestation d’hebergement.
Le réquisitoire du proc est uniquement moralisateur : « comment peut-on être aussi irresponsable pour tout miser sur un acte aussi stupide ? ». Requiert 3 mois de détention. 
La plaidoirie de l’avocat (remplaçant arrivé au pied levé) : toutes les personnes qui insultent ne vont pas en prison, il a menti sur son identité car vu ses antécédents il sait ce qu’il risque. Le phénomène de foule l’a fait jeter cet objet, mais à 200m de distance, c’est objectivement peu dangereux pour qui que ce soit.
Lui dit avoir « fait une belle connerie », et qu’il n’aurait pas insulté ou fait quoi que ce soit s’il n’avait pas été alcoolisé.
Rendu : coupable pour tous les chefs d’accusation, prend 3 mois, pas de maintien en détention. Doit voir le juge d’application des peines le 12 septembre.

Compte rendu des audiences- Septembre 2019

Après les « vacances » judiciaires du mois d’aout, les comparutions reprennent. La Défense Collective est toujours présente pour assurer le suivi et être solidaire .

Semaine du 9 au 15 septembre 2019

Audience du 11/09/2019

M. passe en comparution pour des faits datant du 18 mars dernier, date depuis laquelle il est en contrôle judiciaire (interdiction de Toulouse les samedi et pointage au comico).
Lui sont reprochés des faits de port d’arme blanche (catégorie D), dégradation de biens d’utilité ou de décoration publics, et participation à un groupement.
La société JCDecaux se porte partie civile, a demandé un délai et la prochaine audience aura lieu le 5 février 2020 à 9h pour les dommages.
M est donc interpellé en fin de manif, vers 19h, aux abords d’une vitrine de resto dégradée (fait pour lequel il est suspecté mais pas poursuivi à ce jour). Il transporte masque, bouteilles en verre, gants, foulard, pétards, et marteau. La vidéosurveillance le montre avec le marteau en main dans l’après-midi, et il est blessé à la main.
Il avouera en GAV avoir brisé la vitre d’un panneau publicitaire.
Le juge le prend à partie dès son arrivée à la barre, en lui signifiant que son comportement impatient dans la salle toute l’après-midi était particulièrement désagréable, et exige des excuses. Ça commence par une belle mise en tension.
Juge, acesseurs et proc vont se succéder pour insister bien lourdement sur le pourquoi de son « déguisement », sa « tenue de carnaval », son « accoutrement inapproprié ».
M dit avoir accepté un marteau qu’on lui a donné dans l’après-midi. Il explique avoir cédé à l’ambiance du groupe, regrette son geste, ne se l’explique pas, s’est laissé entraîner. C’est pas son genre de faire ça habituellement, il était pas là dans le but de casser. S’est fait arrêter au moment où il allait partir. Son matériel, à part le marteau, n’étaient que défensif, il voulait simplement se protéger des lacrymos.

Réquisitoire du procureur

Les éléments constitutifs de participation à un groupement sont ceux de la chronologie : les dégradations de l’acte 18 ont commencé vers 16h30, et M. a été interpellé à 19h : il a donc pu voir comment tournait la manif et est resté, c’est donc bien volontairement qu’il a participé à tout ceci. Il a fait tomber son marteau en fracturant le panneau, et l’a ramassé quitte à se blesser la main, ce qui montre sa détermination. Son « accoutrement n’est pas un effet de style », ce qui va dans le même sens. C’est l’acte 18, tout le monde sait ce qui se passe en manif à cette époque, il n’y a donc pas d’effet de surprise. Selon lui, en ajoutant à ça le manque d’explication de l’inculpé, il s’agit  d’une banalisation des faits. 
La proc requiert donc une peine « supérieure à un avertissement » : 5 mois ferme, + la révocation d’un sursis de 3 mois datant de 2015, et une interdiction de port d’arme pendant 5 ans.

Plaidoierie :

Les regrets de M sont sincères, les gens s’excitent entre eux en manif, c’est un effet de groupe, et c’est dur à expliquer. M est jeune, influencé par les réseaux sociaux, c’est la « génération playstation » qui ne fait pas la différence entre réalité et virtuel. M n’est pas belliqueux, il ne s’est pas rebellé lors de l’interpellation. Il est de bonne volonté, a parlé en GAV. Il s’explique « avec ses mots, avec sa culture ». Il travaille, il n’est pas « oisif ». 
Demande de ne pas révoquer le sursis encore en cours, et des TIG pour se « racheter de son comportement antisocial ».

Rendu :

coupable de tous les faits. 3 mois fermes, + révocation totale de son sursis de 3 mois + interdiction de port d’arme pendant 2 ans. Le JAP aménagera ou non la peine. 

Semaine DU 16 au 20 septembre 2019

Audience du 17.09.19

Comparution immédiate

B. a été arrêté le 14 septembre et poursuivis pour outrage sur PDAP et violence sans ITT en récidive (il avait déjà été condamné à 18 mois dont 10 avec sursis en septembre dernier pour des violences). 3 keufs parties civiles sont présents à l’audience. Il aurait jeté une barrière métallique sur le motard qui s’est placé en protection d’une autre personne qui leur avait balancé un plot. Le proc demande la requalification et l’ajout de : « lors d’une manifestation sur la voie publique ». Il reconnait les faits à demi-mots : « ya peut-être moyen », « je suis vraiment con, j’espère qu’il n’y aura rien » et justifie sa participation à la manif comme étant  un « délire entre potes » et qu’il était alcoolisé. Des images où on le reconnaitrait bien auraient été trouvées sur internet (sic !). B. vit Toulouse depuis 3 ans, bosse au black, touche l’AAH et a déjà un casier judiciaire et une obligation de soin sur le dos. Les flics demandent 800€ de préjudice moral chacun et 600€ pour les frais d’avocat. Le proc requiert 6 mois avec mandat de dépôt, interdiction de manif sur 2 ans à Toulouse et interdiction de port d’arme pendant 5 ans.
La défense est aussi catastrophique que le reste : « c’est sa première manifestation », « on est pas obligé d’avoir un avis politique tranché pour manifester ». « Il n’a pas pris la fuite, pas de résistance. » « C’est un geste stupide et il est stupide d’avoir imité les autres. » Elle essaie de faire valoir que « c’est un acte isolé » et que la requalification n’est pas nécessaire et évoque sa fragilité, « il n’est pas dans une expression violente d’ordinaire ». « Il a agit de manière irréfléchie ».  B. s’excuse une nouvelle fois à la fin.

Délibéré :

Requalification acceptée. Condamné à 6 mois de prison avec maintien en détention.
Interdiction de manifestation à Toulouse pendant 2 ans. Pour les flics 800€ de dommage et intérêt et 600€ de frais d’avocat chacun.

 

Audiences du 20 septembre 2019. 

8H30, convocation juge unique

J. était poursuivis pour un outrage le 25 mai 2019. Alors que la manif était tranquille et venait juste d’être dispersé, il est arrêté après avoir insulté des voltigeurs qui ont balancé de leur moto des grenades lacrymo, sans même s’arrêter, aux pieds des manifestants déjà dispersés rue Péri. Il les a traités d’incapables, de bon à rien, de bande de salaud… Il a admis avoir perdu pied et avoir été choqué par la situation. Une audition du keuf qui l’a arrêté le décrit comme un « meneur » qui « aurait été contrôlé 3H auparavant », ce que J. conteste. Le président demande à J. pourquoi il était encore présent en manifestation alors que des sommations avaient été émises. J. ne les a pas entendues. 
Le procureur avant de donner ses réquisitions fait un long sermon sur le contexte. « C’est le début d’une longue série ». « Les journées du patrimoine sont annulée par crainte de débordement – on ne peut pas faire valoir notre beau patrimoine », le parallèle avec J. qui lui parlait de la violence sociale qui l’avait poussé dans la lutte était assez caractéristique. « C’est une lutte qui est devenu une lutte de casseurs, violents qui ont massacré notre ville et épuisé nos forces de l’ordre »… Tout ce blabla pour requérir un stage de citoyenneté sinon 3 mois d’emprisonnement. Ce à quoi il sera finalement condamné. 
 

14H, convocation collégiale

K. avait été arrêté le 13 avril (la nationale) et est poursuivi pour rébellion, participation à un groupement, violence sur PDAP. 3 flics se sont portés parties civiles et notamment 2 habitués des demandes de dommage et intérêt au tribunal. On lui reproche des jets de projectiles qu’il conteste et des coups portés à un baqueux lors de son arrestation. Il admet avoir porté des coups après avoir été plaqué violemment au sol dans un reflexe de défense, sans qu’il n’ait conscience à ce moment que la fonction de la personne qui le plaque. Il a présenté des excuses en garde à vue. La Cour lui demande s’il reconnait avoir jeté des projectiles, ce qu’il conteste formellement. Elle lui demande aussi, pour caractériser l’éventuelle participation à un groupement, comment il est venu à la manif. Il est venu seul, sans protection particulière et part en général assez tôt. Le parquet rend hommage au travail des keufs, pas de copier-coller dans leurs dépositions qui sont concordantes, et insiste sur le fait qu’il ne pouvait ignorer qu’il frappait un keuf quand il se fait plaquer au sol. Il requiert 12 mois d’emprisonnement dont 6 fermes, aménageables. Les parties civiles sollicitent 1200€ et 1000€ de dommage et intérêt pour préjudice morale pour les victimes des soi-disant jets de projectiles et un renvoi sur intérêt civil pour l’autre (qui s’est pris des coups mais n’est pas allé voir le médecin légiste) outre 800€ de frais d’avocat par tête de pipe. L’avocate souligne les contradictions, les keufs parlent de « bouteille », de « caillou », de « projectile », le décrivent comme étant porteur d’un foulard sous les lacrymo ou à visage découvert… la question est comment peuvent-ils être certains du lanceur alors qu’il y avait un nuage de lacrymo justement ? Par ailleurs quand un inculpé se contredit on lui reproche bien. Pourquoi ça n’aurait pas d’importance quand c’est les keufs ? Elle demande la relaxe sur la participation à un groupement (il faut démontrer des actes préparatoire- 
sms ou autre), la relaxe pour le jet de projectile et au pire des TIG pour les coups portés et reconnus. Il est relaxé sur la participation à un groupement et la rébellion mais condamné pour violence sur les 3 keufs à 9 mois de sursis TIG. Il doit réaliser 210H dans les 18 mois. Les keufs se voient allouer 300€ chacun de dommage et intérêt et 600€ de frais d’avocat pour le jet de projectile et pour les coups porté l’audience est reporté au 5 février 2020 à 9H, sans provision.

 

Procès du 04.09

Un procès en appel.
Suite à une arrestation du 13 avril, pendant la nationale de Toulouse, G a été condamné en première instance, après un premier report de comparution immédiate, à 8 mois de prison (aménageables- sans mandat de dépôt) ainsi qu’à 1 an d’interdiction de manifestation à Toulouse pour violence sur PDAD et dissimulation du visage et a été relaxé de la participation à un groupement et du refus de communiquer le code PIN de son téléphone. L’appel remet en jeu à la fois la condamnation mais également les relaxes, le président insiste fortement dessus en affirmant que dans un cas similaire, la Cour de Cassation avait validé une condamnation pour refus de code PIN… L’instruction du dossier donne le ton, « si les relaxes n’ont pas été motivées dans la décision de première instance, la condamnation l’est », commente le président. « Trois fonctionnaires de police vous désignent comme étant le porteur d’une casquette coquée bleue et l’auteur d’un jet de projectile, comment expliquez-vous qu’ils vous désignent si vous n’avez pas jeté de pierre? Est-ce qu’ils vous en veulent ? » Rhétorique classique des tribunaux. Comme il est malaisé de faire entendre au tribunal que tout à chacun sait pertinemment que les keufs mitonnent tout le temps et que c’est une stratégie du maintien de l’ordre que de charger indistinctement innocents et coupables, G. tente de s’en sortir en expliquant que le mouvement de foule, les gaz et le nombre d’équipements similaires ont pu tromper les poulets. « SAUF QUE C’EST LEUR METIER » rétorque le président. Point final, le tribunal ne veut même pas entendre parler d’erreur humaine chez les condés du maintien de l’ordre. Après un petit harcèlement sur le pourquoi de son matériel, si ce n’est pour être en première ligne (matos purement défensif nécessaire à l’exercice de son droit de manifester dit G.qui revendique également son droit de se protéger), le président va s’attarder sur la personnalité de G. Il le dit et le répète, « on veut savoir à qui on a affaire».
Il a fait ses devoirs, et comme ils ont beaucoup plus le temps en appel de préparer les dossiers qu’en comparution immédiate, il est allé chercher la thèse de philosophie de G. (enfin les 2 premières pages). « Vous n’avez pas le profil habituel de ceux qui passent devant nos juridictions », « vous avez manifestement une réflexion sur le monde », la Cour semble également être interloquée par la profession actuelle de G., « commis de  cuisine ». « Comment un doctorant se contente d’être commis de cuisine ? ». Le président nous révèle petite à petit le fruit de son intense préparation du dossier. « Il y a des personnes qui cassent parce que c’est sous-tendu par une philosophie particulière », « certains anarchistes par exemple posaient des bombes pas parce que c’étaient des criminels mais par engagement intellectuel ». Il en a la preuve ultime G. a, en première page de sa thèse retranscrit un poème qui parle de « ceux qui luttent contre les dominations de l’exploitation de l’homme par l’homme », de ses « frères de misère ». G. confirme qu’il se sent concerné par les questions sociales mais s’il est commis de cuisine, ce n’est pas par conviction mais bien parce qu’il n’a pas pu trouver de poste d’ATER à la fac et qu’il faut bien manger. « C’est à cause de cette rancœur accumulée que vous envoyez des pierres sur les forces de l’ordre ? ». 
Le président fini cette instruction du dossier par une dernière démonstration complètement tirée par les cheveux. Alors : « pour être condamné pour participation à un groupement, l’intention doit être démontrée et peut être démontrée, selon la Cour de cassation, par la production de SMS. Or, si vous refusez de donner votre code d’accès à votre téléphone, on ne peut pas vérifier si ces SMS existent (enfin si mais c plus long, il faut une réquisition à l’opérateur) donc il n’y a pas d’atteinte à la vie privée à demander un code de téléphone, et presque c’est certainement parce que vous être coupable de participation à un groupement que vous avez refusé de donner ce code. 
Le président a encore un élément de preuve infaillible, G. a été arrêté avec quelqu’un qui a étudié la même chose que lui (enfin l’anthropologie-des sciences sociales quoi). Ils ont dit ne pas se connaitre mais ça parait suspect autant de coïncidences. (lol). « J’ai juste exercé mon droit au silence », répond simplement et efficacement G. Un assesseur prend le relais  et insiste à de nombreuses reprises « condamnez-vous la violence des casseurs ? ». G. tente d’expliquer que c’est une question compliquée, presque philosophique de savoir ce qu’est la violence etc. et qu’il ne peut pas répondre à cette question comme telle. Le juge ne s’embarrasse pas de détail et répond donc pour lui « donc vous ne condamnez pas ! ».  Merci au revoir. 
C’est au tour de l’avocat de la partie civile, du keuf qui aurait soit disant été blessé. Pas d’originalité particulière de sa part. « G. est égo-centré, il a peur d’être blessé mais il se soucie pas des policiers, peut être considère-t-il que les policiers ne dont pas partie de la condition humaine ? ». Bref, l’avocate ne s’embarrasse pas de démonstration.
L’avocat général lui, était de permanence pour cette manif, a quand même pris le temps de se pointer à la manif à 14H à Jean Jaurès… et… a bien vu qu’aucun Gilet Jaune n’était équipé comme G. Toujours est-il qu’il demande la confirmation de la relaxe pour la participation à un groupement puisqu’il y a aucune preuve de l’intention. Il confirme que c’est bien compliqué quand les inculpés refusent de parler des les condamner pour participation (A NOTER !). Pour la dissimulation du visage, il estime que c’est constitué (il portait une casquette) et bien évidemment pour le parquet les témoignages des keufs sont amplement suffisants pour le faire condamner pour violence sur PDAP. Pour le code PIN, il laisse à l’appréciation de la Cour puisqu’il y a bien une difficulté puisque l’autorité judiciaire doit solliciter le code (et non l’OPJ) pour que les articles puissent être applicables. Mais pour le parquet, la décision de première instance se doit d’être confirmée (8 mois ferme)
L’avocate entame sa défense en expliquant qu’on s’éloigne, selon elle du dossier en allant, comme cela a été fait, sur le terrain philosophique. Elle fait un parallèle avec la chemise arrachée du patron d’Air France par un salarié. Il est évident que beaucoup de salarié.e.s d’Air France en lutte n’auraient pas condamné ce geste. De même il est malaisé de demander à un gilet jaune de condamner les autres. Puis, elle prend les infractions une à une. Participation à un groupement, pas d’élément intentionnel donc elle demande la relaxe. Le PIN, l’avocat général l’a dit, il faut une réquisition de l’autorité judiciaire donc relaxe. Sur la dissimulation du visage. Le conseil constitutionnel a précisé qu’il faut une intention coupable d’empêcher son identification. Les masques et casquettes c’est plutôt pour protéger son intégrité physique (comme les journalistes ou street médics). Sur les violences, il y a des grosses difficultés sur les PV des keufs. Sur le PV de mise à disposition, le keuf qui est désigné comme agent interpellateur, par la suite va faire un témoignage où il affirme que c’est pas lui qui a procédé à l’interpellation (oulala). Bon et puis en fait les incohérences sont pléthores. Yen a un qui dit avoir tout vu, jamais lâché des yeux G. mais en fait il interpelle quelqu’un d’autre au même moment. La soit disant victime est à l’arrière d’une colonne dans une toute petite rue, et ne peut concrètement pas avoir vu derrière des dizaines de personnes la personne qui a jeté la pierre qui est tombé sur son casque. Il y en a d’ailleurs un autre qui dit qu’il y a des dizaines de pierres qui pleuvent, comment distinguer le lanceur. Encore mieux, le PV d’ambiance dit que les pierres partent à 14H53 et que G. est arrêté à 14H45… L’avocat par décence dit juste qu’on y comprend rien.
Elle nous décrit un G. avide de sortir de sa précarité puisqu’ayant grandis dans un milieu ouvrier il aspirerait à vivre mieux. Il n’est donc pas du genre à aller encourager les casseurs [on se serait passé de ce petit moment dissociation dans une plaidoirie jusque là percutante]. Elle ajoute que sa thèse qui a été publiée à l’harmattan n’est pas un livre d’incitation à la violence, et demande la relaxe ou tout au plus du sursis. 
Rendu du 7 octobre 2019

La cour confirme
– la violence sur Pdap
– la dissimulation de visage
– le refus de donner son code PIN
Rejette
– l’attroupement (sic)
Résultat :
On passe de 8 mois fermes à 8 mois de SURSIS assortis de
5 ans d’interdiction d’arme
1 ans d’interdiction de manifs en Haute Garonne
Inscription au fichier national des interdictions
600 euros à payer au keuf. 
Rejet de la demande (à remotiver) de non inscription au casier
judiciaire.

 

 

SEMAINE DU 23 au 27 septembre 2019

1er procès du 23/09, les trotinettes… 

Inculpés : Q. et G.

Arrestation le 30 mars  pour les mêmes chefs d’inculpations : rebellion en réunion et groupement en vue de…

Ils sont en colocs, ils se font arrêter quasi simultanément à Arnaud Bernard.

Depuis l’arrestation et en attendant le procés, ils sont sous controle judiciaire : ils doivent pointer au comico 1 fois par mois et sont interdit de centre-ville les weekend.

Les flics sont partie civile contre l’un des deux.

Nullités :

– L’avocat de G demande une nullité de la garde à vue au nom de l’article 63-3 du code pénal (droit à voir un médecin). Le medécin de la GAV avait noté que G devait être hospitalisé pour prendre un médoc. La proc répond que la note du médecin est contradictoire

(« compatible avec la GAV sous réserve d’hospitalisation »). Les flics sont trop débordés pour aller à Purpan pendant une GAV, ils ont

trouvé le médocs en question, ils considérent que c’est pareil.

La nullité est jointe au fond puis rejetée.

Le débat :

– Le récit par les flics :

G. est dans un groupe « hostile », en trotinette, un flic se présente devant lui et lui demande son identité, il refuse le contrôle et

s’enfuie, le flic attrape sa capuche, G. force pour s’échapper, le flic tient bon (mais se fait mal aux doigts) et G. finit par donner son identité. Pendant ce temps, une autre personne se déplaçant à trotinette a essayé de s’interposer et a donné des coups.

Cette personne serait Q., qui, pris en chasse par les flics, s’enfuie. En pleine course, un flic lui file un coup de tonfa, puis tente un deuxième, il rate et se pète la gueule. Q. finit par être rattrapé, il lève les bras. Le flic présupose que c’est pour le frapper et lui envoie un coup de poing dans la gueule avant de l’arrêter. Ce serait à ce moment là que les flics se rendent compte que les deux personnes en trotinette qu’ils viennent d’arrêter ont passé un bout de temps en tête de manif, ce sont certaintement des meneurs qui informent des déplacements des bleus !

– le récit de Q. et G. :

La juge pose assez peu de question, et laisse le temps aux deux de s’expliquer. Les PV rédigés par les flics sont assez embrouillés.

G. n’a aucune idée de qui l’attrape, il n’entend pas le flic lui demander son identité. Il coopère dès qu’il réalise que c’est un

flic qui l’a chopé. Q., qui était plus loin, voit l’agitation du contrôle, il se rapproche, tente de s’interposer mais sans violence, et s’enfuie en laissant sa trotinette quand les flics veulent lui sauter dessus. Il fuit parce qu’il a peur, pas parce qu’il a été violent envers les flics. Ce dernier apparait à certains moments sur une caméra de surveillance, ça colle plutôt avec son récit.

Sont-ils des meneurs s’interroge la juge ? « Non, on se baladait, on n’a pas eu de contact avec les manifestants ».

On passe rapidement sur leur profil (étudiant et chef d’équipe dans une boîte d’inventaire).

Avocate des flics :

Selon elle, évidemment la « rebellion est caractérisée ». Le récit des flics et la vidéosurveillance confirme tout. Aller voir une

interpellation, esquiver les coups de tonfa, se faire arracher son gilet jaune, lever les bras (pour frapper évidemment !) ce n’est pas « avoir peur, c’est s’opposer avec violence ! » Elle demande une indemnisation exemplaire, 600EUR par flic et 800EUR pour les frais d’avocat.

La proc :

-Pour G. il n’y a que le témoignage du keuf, qui est assez ambigu. Tirer sur sa capuche « n’est pas une violence suffisante pour condamner pour rébellion ».  Elle demande la relaxe pour le groupement.

-Q. : la rébellion est caractérisé puisqu’il vient pendant l’interpellation de G. Il faut tenir compte du contexte particulier, du

stress intense pour les flics, du risque d’agression permanent, etc.

Elle demande 1 500EUR avec sursis mais pas de poursuite pour le groupement

Avocat.e.s de la défense :

– G : demande la relaxe

Tirer sur sa capuche n’est pas une violence, selon elle il faut différencier une résistance violente d’une résistance passive

Il n’y a pas de vidéo , Pas d’ITT , Pas de cohésion ni de concertation

Elle argumente que le délit de groupement a été utilisé abusivement pendant les GJ, et cite les décisions de la cours d’appel de toulouse en ce sens

– Q. : demande la relaxe

Mêmes arguments pour le groupement, utilisé comme une infraction fourre-tout

Pour la rébellion, fuir ne suffit pas à condamner, le flic tombe tout seul. Il n’y a que le témoignage du flic partie civile, qui ne peut pas servir de preuve.

Si la relaxe est rejetée, alors la partie civile ne doit pas être acceptée, suite aux décisions de la cours de cassation qui rejette le préjudice morale des flics parties civiles et auteur de l’interpellation.

Rendu

Ils sont tout les deux relaxés et la partie civile est déboutée !

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2ème procès, la fronde 

L. est arrêté le 19 janvier, pour port d’arme de catégorie D (une fronde), et groupement en vue de…

Il n’a pas d’avocat.

L. comparait libre, il a été convoqué en mars devant un juge unique alors qu’il devait être jugé par une collégiale.

Le débat :

Il se réfugie dans un hall d’immeuble rue du rempart st etienne alors que les flics lancent des lacrimos.

Les flics rentrent, le fouillent, et trouvent sur lui une fronde.

Il déclare en GAV  qu’elle a « été donné par un ami, qu’il ne s’en est pas servi ».

La juge tient à savoir qui lui a donné et pourquoi, dit qu’une fronde « sert à envoyer des lacrymos et autre projectile ». Si la police l’a suivi, c’est bien qu’il avait du faire quelque chose puisqu’ils « suivent les personnes qui ont des choses à se reprocher ».

La vidéo a été exploité, ça ne donne rien.

Ça va très vite, L. donne quelques explications qui ne sont pas vraiment écoutées, ça enchaîne sur son profil (un rappel à la loi

pour du shit) « le cannabis ça ne rend pas intelligent » dit la juge.

La proc :

Les faits ne sont pas constitués, elle demande la requalification en « manifestation avec arme ».

Comme peine, « un stage adapté à sa situation, il n’y a pas eu de passage à l’acte, pas de violence à lui repprocher » => un stage de

valeur républicaine à ses frais (environ 200EUR).

Défense :

L. prend la parole, dit qu’il soutien les GJ, qu’il voulait participer à une manif. Il n’a pas commis de violence et il regrette avoir pris cette fronde. Il accepte le stage.

Rendu :

Relaxe pour le groupement, coupable du port d’arme.

Condamné à faire un stage de valeur républicaine dans les 6 mois.

 

Trois comparutions du 23/09.

Y., arreté le 21/09 :

Chefs d’inculpation : dissimulation visage + violence sur pdap avec itt (-8jours) + violence agravée

Y. demande le report.

Repport accepté au 10/10. Interdiction de manifestation, intediction séjour à Toulouse et contrôle judiciaire.

M., arrêté le 21/09 :

Chefs d’inculpation : dissimulation visage + violence sur PDAP avec itt (-8 jours)

M. demande également le report.

Repport accepté au 10/10. Interdiction de manif, interdiction de séjour à Toulouse et contrôle judiciaire.

Les deux ont accepté les faits en GAV. Se sont platement excusés devant le juge… Ils ne se connaissaient pas.

G.

Chef d’inculpation : Outrage sur PDAP. 3 flics se sont portés partie civile, dont un commissaire, ils sont tous absents à l’audience.

A accepté la compa. Etait en MD depuis le 22/09.

G. réfute sa participation à la manifestation. S’est fait arrêté en marge de celle-ci.

Il aurait dit à la BAC  » La police fout la merde, pas étonnant que JB Quillès soit mort » (c’est le flic qui s’est fait buter en civil à l’entrée ou à la sortie d’une boîte de nuit). L’une des flics était la collègue de ce Quillès, a dit que cela la faisait pleurer.

GB a rétorqué que la mort de Zineb Redouane le faisait pleurer…Les flics l’ont chopé, y’avait un commissaire dans le tas.

G. a rapporté les paroles des keufs à l’audience, menaçantes et insultantes..

Son avocat a fait une défense de profil ; étudiant brillant, enfant adopté, avait des fringues qui coûtent cher sur lui donc pas participant à la manif, etc… Il s’est excusé….

Le procureur a repris des dires du commissaire qui aurait vu G. cet été dans les manifs. Faux, l’avocat a pu prouver que G. était absent tout l’été de Toulouse…

Réquise du proc : 4 mois de prison, dont 2 avec sursis + amende 1000 euros.

Rendu : 4 mois de « sursis TIG ». Il doit effectuer 105 heures de TIG dans les 18 mois faute de quoi il devra effectuer 4 mois ferme.

 

Suivis du tribunal.

La défense collective assiste, depuis le mois de décembre 2018 aux comparutions notamment immédiates des gilets jaunes et tente d’en faire un bilan.

Nous publions les récits, plus ou moins détaillés, d’audience et régulièrement un bilan chiffré de la répression, en tout cas ce que l’on en sait sachant que l’on est très peut au courant des poursuites type composition pénale, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et poursuite devant le tribunal correctionnel en juge unique (le matin).

Communiqué et conseils de la Défense Collective suite à l’infiltration policière par Dan

Lors du contre-sommet du G7 au Pays basque, une policière infiltrée a été démasquée. Cette personne (qui se faisait appeler Dan, Clara, Rose des sables, etc.), s’est implantée depuis plusieurs mois dans le mouvement des gilets jaunes. Elle a eu un certain nombre de contacts avec la Défense Collective de Toulouse.

Dan a participé à des assemblées de la défense collective des gilets jaunes de Toulouse et s’y est impliqué particulièrement depuis le mois de mars. On ne sait pas exactement quelles informations elle venait chercher mais nous tenions à être transparent.es sur les informations auxquelles elle a eu accès.

Nous pensons qu’elle a pu utiliser sa participation à la défense collective comme garantie de fiabilité pour rencontrer d’autres groupes, et également poser des questions plus individuelles à des gens qui fréquentent nos réunions.

Notre commission est un espace d’organisation public et ouvert. Retour ligne automatique
Nous suivons les procès des gilets jaunes pour apporter soutien et conseils, relayer ce qu’il s’y passe. Retour ligne automatique
Dans le cadre de la légal team nous pouvons rencontrer des gens qui auraient des problèmes judiciaires ou des proches des inculpé.es/emprisonné.es. Il n’est pas dans nos pratiques de demander des détails qui pourraient incriminer des gens, contrairement à ce que cette petite fouine a pu faire.Retour ligne automatique
Nous apportons du soutien moral et matériel aux détenu.es GJ et dans les lettres que nous leur adressons nous savons que les courriers sont lus par les matons et/ou les juges et nous prenons toutes les précautions.

Nous ne réunissons pas de données sensibles.Retour ligne automatique
Voici cependant ce à quoi elle a pu avoir accès :

* un accès administrateur à la liste mail => les mails des personnes inscrites dessus. Retour ligne automatique
* un accès à une base de donnée de suivi des procès => infos dates, rendus, avocat.es, etc, qui de toute façon sont publiques. Retour ligne automatique
* notre mail defensecollectivetoulouse@riseup.net => les différents échanges mails avec d’autres groupes ou des proches de personnes inculpées/emprisonnées. Retour ligne automatique
* codes de notre page facebook. / !\ Dans tous les cas Facebook collabore avec les keufs, ce n’est pas une interface adaptée pour faire passer des données sensibles. Retour ligne automatique
Retour ligne automatique
Tous ces codes d’accès ont été changés, et les mesures de sécurité sont renforcées.Retour ligne automatique
Elle n’a jamais eu en main le telephone de la legal team. Globalement, les dossiers n’étaient abordés qu’en petit groupe de confiance, elle n’y a pas eu accès.

Elle a participé à l’organisation des rencontres nationales contre la répression du 6 et 7 juillet à Toulouse. Elle a voulu gérér les hébergements mais cela n’a pas abouti. Nous soupconnons que lors d’autres rencontres (manifs nationales par exemple) elle ait pu essayer de gérer les hébergements en poussant à une centralisation des adresses entrainant peut-être des arrestations préventives : nous cherchons des informations à ce sujet.

Aux groupes qui, comme la défense collective, auraient pu être infiltrés, voici commment nous avons procédé et nous vous invitons à faire de même :Retour ligne automatique
1) analyser ce qu’elle a pu savoir en recoupant les infosRetour ligne automatique
2) évaluer les retombées potentielles et s’y préparer => prévenir les personnes concernées, répéter les conseils de base (voir plus bas)Retour ligne automatique
3) repenser notre fonctionnement pour améliorer la sécurité si nécessaireRetour ligne automatique
4) communiquer publiquement, quand c’est possible, sur les failles qu’elle a pu trouver chez nous

Aux personnes qui l’ont cotoyée personnellement : si vous avez pu donner des infos sur d’autres personnes pensez à les prévenir .

Ne nous alarmons pas, appliquons les bons réflexes. Cela est d’autant plus nécessaire maintenant qu’elle est démasquée, car la police pourrait désormais utiliser ses informations sans craindre de la griller. Retour ligne automatique
Retour ligne automatique
Si vous avez peur d’une perquisition :

- Faites le ménage. Débarrassez-vous de tout ce qui peut être incriminant, matos, vêtements portés en manif… Si vous les jetez, ne les mettez pas dans la poubelle devant chez vous.

Si vous recevez une convocation au commissariat :

- Ne vous jetez pas dans la gueule du loup, légalement rien ne vous oblige à vous y présenter. En vous y rendant, vous risquez de donner des informations sans même le faire exprès. Prévenez la défense collective, venez en discuter en amont.

- Préparez-vous à la garde à vue. Le témoignage anonyme d’une flic sous couverture, la parole d’un indic ne peuvent pas être des preuves formelles en soi. Gardons la tête froide : rien à déclarer, on ne s’incrimine pas soi-même ni les autres.

Chantages, pressions diverses, promesses d’allègement de peine contre des aveux… Tout cela peut être bidon et ne doit pas briser notre silence… préparons-nous afin de réussir à tenir ce mauvais moment.

- Vous pouvez contacter un-e avocat-e si vous vous sentez vraiment en danger, ou du moins prévoir un nom d’avocat même si vous ne l’avez pas contacté en amont.

- Même si c’est tentant, évitez de poster des messages de menaces sur les réseaux sociaux (facebook , twitter, groupe telegram). De nombreuses personnes ont eu des procès pour avoir simplement commenté un post facebook. Par contre n’hésitez pas à relayer les articles avec sa photo.

Pour éviter de sombrer dans la panique : rappelons-nous qu’on savait déjà que les mouvements sont inflitrés ou surveillés. Le fait d’y être confronté directement peut paraitre flippant mais n’oublions pas qu’elle a quand même été démasquée et que ses manigances ont été contrées. Retour ligne automatique
Continuons de lutter tout en améliorant nos pratiques collectives de sécurité.

Récapitulatif :Retour ligne automatique
Mail : dan31@riseup.net ; danboro31@gmail.comRetour ligne automatique
N° telephone 0628558884

+ si vous avez d’autres pseudo, adresses mail numero de téléphone, informations diverses : envoyez par mail sur deratisation1312@riseup.net


A propos de la flic infiltrée débusquée au contre-sommet du G7

Vu sur iaata.info

Ceci est un texte rédigé en urgence afin que l’info tourne et que toutes les personnes et tous les groupes que cette personne a approché ces derniers mois puissent s’organiser en conséquence.

Ceci est un texte rédigé en urgence afin que l’info tourne et que toutes les personnes et tous les groupes que cette personne a approché ces derniers mois puissent s’organiser en conséquence. Il semble que cette flic infiltrée se faisait appeler « Dan », « Rose », « Rose des sables » ou « Clara » en fonction des villes et des groupes dans lesquels elle évoluait, et elle avait sûrement bien d’autres surnoms. Elle a la soixantaine, est assez fine, mesure entre 1,55 m et 1,65 m, c’est une grande fumeuse, elle a les traits tirés et porte presque tout le temps des lunettes de soleil (voir photos). Elle prétendait venir de Clermont-Ferrand auparavant et avoir eu une activité militante là-bas. Elle disait également qu’elle travaillait à Enedis sur Toulouse actuellement.
 
Sur le camp du contre-sommet, lors d’une assemblée assez sensible portant notamment sur l’organisation du départ de la manif de Bayonne, cette femme a été remarquée (par des personnes la connaissant du mouvement GJ à Toulouse) en train de prendre discrètement, avec son téléphone portable, des photos des gens participant à l’AG. Ces personnes ont décidé d’intervenir et de se confronter à elle, à l’écart de l’AG.
 
Lorsque son téléphone est checké, il apparaît que plusieurs centaines de photos d’actions, de manifs et d’AG ont été prises les 3 jours précédents. Par la suite, les camarades se sont rendus compte que certaines de ces photos, notamment celles de personnes prises en gros plan, donc clairement identifiables, ont été envoyées (accompagnées de rapports détaillés sur leurs activités, ainsi que des comptes-rendus de réunion en groupe restreints) à un supérieur qui lui demandait des précisions et lui donnait des consignes. Dans la confusion qu’a provoquée cette découverte, cette keuf a réussi à disparaître du camp (et il est probable qu’elle ait été exfiltrée du centre Pierre & Vacances où elle s’était sans doute réfugiée, lors de l’attaque du camp par les flics qui a eu lieu quelques heures plus tard). A noter qu’elle a tenté, juste avant, d’envoyer un message intitulé « téléphone HS » sur un groupe Telegram d’orga du G7, ce qui nous indique qu’elle était en contact avec d’autres flics présents sur ces listes.
 
Bien plus qu’une simple indic
 
Ce qui frappe dans cette histoire, c’est l’ampleur des connexions et des informations auxquelles cette personne avait accès. A ce jour, on sait qu’elle est apparue dans le mouvement Gilets Jaunes à Toulouse courant janvier, qu’elle a participé à l’organisation des parcours de manifestations, qu’elle s’est positionnée sur de nombreux groupes Telegram et Facebook (elle a à ce jour deux Facebook connus : « Dan boro » et « Rose des sables »), qu’elle a pris part aux assemblées et à différentes commissions du mouvement, qu’elle a réussi à approcher et à se connecter avec des personnes et des groupes qui pouvaient être perçus comme les plus déters du mouvement. Il faut également savoir qu’elle était dans les groupes d’organisation Telegram des hébergements GJ lors des Actes nationaux de Toulouse et qu’elle a donc pu procéder à un fichage conséquent. Nous sommes donc loin d’avoir affaire à une simple indic de la police, comme il y en a bien sûr ici et là. Cette personne organisait, impulsait et poussait à des actions ; elle mettait en relation des gens afin que la police puisse procéder à des arrestations. C’est l’État qui organisait ses coups de filet…
 
On a retrouvé cette situation à Toulouse, Bordeaux et Montpellier, mais également et surtout dans l’organisation du contre-sommet du G7. Pour paraître crédible, cette pourriture de flic s’appuyait sur les connexions en mettant en avant la place qu’elle occupait dans d’autres villes, dans d’autres réseaux – une technique de flic bien rodée.
 
Concernant le contre-sommet, elle a incité pendant des mois de nombreuses personnes de différentes villes à s’y rendre, en leur promettant une mise à disposition sur place de matériel défensif et offensif. Il est apparu qu’elle avait incité et facilité de nombreuses actions, et qu’elle était le seul contact sur place pour des personnes venant des quatre coins de la France et d’autres pays. Cette technique de flicaille, notamment de RG, est bien connue : pousser à l’infraction et ensuite interpeller… Elle organisait (et « sécurisait »…) la venue de personnes sur le camp et elle occupait une grande place dans la logistique du contre-sommet (organisation de la manif à Bayonne, autres « camps » près de Bayonne, et ouvertures possibles de squats, connexions avec des participants aux réus de la plate-forme officielle de l’anti-G7…). Le plan des keufs a sûrement été mis à mal par la découverte de l’une de leurs sales taupes. Cependant, il est aujourd’hui certain que cette infiltration a contribué à emprisonner de nombreux camarades ces derniers mois. Il reste encore difficile aujourd’hui de connaître l’ampleur des dégâts.
 
Malgré tout ce qui vient d’être dit ici, il s’agit de ne pas se laisser envahir par la paranoïa. Ne nous refermons pas sur nous-mêmes, notre force réside également dans nos espaces d’organisation collective ouverts. La répression que nous subissons est à la hauteur de la force de notre mouvement. Le meilleur moyen de se défendre de la flicaille reste de détruire ce qui la produit : le système qui a besoin d’elle.

Si vous avez des informations, n’hésitez pas

deratisation1312@riseup.net

 

Compte rendu des audiences mai-juillet 2019

Procès de J-C le 13/08/2019.
En détention provisoire pour des faits datant du 10/08, il accepte la comparution immédiate.
On l’accuse d’avoir fournit une identité imaginaire pouvant provoquer des mentions erronées au casier judiciaire, de violence sur PDAP sans incapacité en récidive, et d’outrage à PDAP en récidive.
Il aurait jeté deux cannettes de bière sur un flic (à 200 m) et l’aurait insulté.
Pas de constitution de partie civile.
Il reconnaît tous les faits, chose déjà faite en GAV.
Rendu : coupable pour tous les chefs d’accusation, prend 3 mois, pas de maintien en détention. Un juge d’application des peines décidera de l’aménagement de la peine de prison.

Semaine du 8 Juillet

  • R.L

Chef d’inculpation : Rebellion, Dissumulation du visage

Réquisition du proc : 2 mois ferme sans mandat de dépôt

Rendu : 140 heure de TIG ou 6 mois ferme en cas de non exécution
Et Dommage et intérêt  pour le flic : 100€ + 400€ de frais de justice

Peine complémentaire : 1 ans interdiction de manif, interdiction de port d’arme 5ans

 

  • Comparution commune de 2 GJ arrêtés vers 18h30 dans une “nasse” à l’entrée du métro Jean Jaurès

A. H

Chef d’inculpation : Rébellion , usage de stupéfiant

Rendu : 4 mois de sursis et 600e d’amendes

T. I

Chef d’inculpation : Rébellion

Rendu : 2 mois de sursis avec mise à l’épreuve

Solidairement : 300€ + 200€ pour les flics

Peines complémentaires : 1 ans interdiction de manif, interdiction de port d’arme 5 ans.

SEMAINE du 24 juin et du 01 juillet

Sur ces 2 semaines, la défense collective de Toulouse a assisté à trois procès, un rendu de CRPC (comparution pour reconnaissance préalable de culpabilité) et l’audience d’un appel (pour une personne GJ incarcérée)
Les rendus ne sont pas tous exhaustifs.

26/06
DG, rendu de CRPC

Pour le chef d’inculpation de violence sur PDAP sans ITT
Rendu: 500€ de dommages et intérêts + 600€ et 6 mois de sursis qui s’effaceront s’il fait bien les 105h de TIG.

28/06
CL, comparait libre

Pour le chef d’inculpation de violence sur PDAP sans ITT (faits du 13 avril soit manif nationale à Toulouse)
Suite à une enquête sur vidéos et comptes Facebook
Rendu: reconnu coupable pour jet de projectile sur les forces de l’ordre, 3 mois fermes aménageables

02/07
J. L., comparait libre

Pour les faits de participation à un groupement, dissimulation du visage et port d’arme blanche
Rendu: Relaxée pour le port d’arme et la dissimulation du visage, jugée coupable de participation à un groupement: 500€ d’amende avec sursis

Audience d’appel mercredi 3 juillet 2019:
L. V. B., présent lors de l’audience

Participation à un groupement
Violences
Outrages
5 mois ferme avec mandat de dépôt
2 ans d’interdiction de manif

Appel sur la peine prononcée.
Désistement sur la demande de mise en liberté (libérable le 26 juillet)

– précisions de l’avocat général sur le délit de groupement : selon lui, il n’y a pas de responsabilité collective, on ne peut être responsable pour des délits commis par des tiers. De même, les actes préparatoires ne sont pas sanctionnés. Ce qui incrimine, c’est le commencement d’exécution : l’agrégation au groupe, la sortie d’équipements.

– défense de l’avocat
. Pour le même type de profil et d’infractions, les peines sont habituellement moindres. La comparution immédiate ne doit pas mener à des peines plus sévères.
. Sur l’accusation de groupement : La préparation n’est pas caractérisée. Le port des équipements ne suffit pas. Demande relaxe.
Sur les outrages : le prévenu reconnaît les doigts d’honneurs. Mais pas les insultes, et il n’y a pas de preuves. Les policiers reconnaissent que l’interpellation était violente, il n’était pas physiquement en mesure d’insulter.
Sur les violences : il n’est pas étonnant que les manifestants relancent les palets, leur utilisation massive est insupportable, même les syndicats de police s’en plaignent. Il est normal de venir masqué. D’ailleurs, le prévenu n’a pas passé son temps à relancer les palets et était calme la plupart du temps, sur cette manif et les autres. Il était reconnaissable, il aurait été interpellé plus tôt si il avait été une cible, c’est que ce n’est pas qqun qui pose des soucis. Il est inséré, a un logement fixe, une situation familiale et professionnelle rassurante.

Demande allègement de la peine sur ces deux chefs d’accusation, sans précisions.

Sur les demandes des parties civiles. Une plainte doit être rejetée car adressée à un autre manifestant. Pour les 3 autres, l’avocate reconnaît les violences mais demande une peine plus juste, 200e chacun.

Rendu le 10 juillet

***

SEMAINE du 17 au 21 juin

La défense collective a assisté à 3 procès.

-M. R. Street medic de Bordeaux défendu par Lucas Vasquez.

Accusé de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, rébellion, participation à un attroupement en vue de commettre des violences ou dégradations et dissimulation du visage.

Il s’amène à la barre bien amoché, le coté droit du visage marqué par l’accolade brutale et forcée que les keufs ont pensé bon de lui faire administrer à un mur lors de son interpellation. Ça fait mal de le voir comme ça mais lui arrive à tourner ça à la rigolade en commentant l’esthétique du sang séché dans ses cheveux.

La personne demande un délai pour préparer sa défense, conseillé par son avocat, appuyé par ses potes. Le proc niera sa qualité de medic et demandera le maintien en détention. Des soucis médicaux semblant plutôt lourd auront sûrement joué dans la décision du juge de préférer un contrôle judiciaire.

VERDICT : report au 23 juillet et contrôle judiciaire en attendant le procès, pointage à Bordeaux, interdiction de manifestation en Haute Garonne et en Gironde.

-La deuxième personne R.A, bordelais lui aussi, accusé de dissimulation du visage, participation à un groupement en vu de commettre des violence.

C’est une défense debout à laquelle nous assistons. Pas d’excuse ou d’atermoiement. Il fait face à ses juges, droit dans ses bottes malgré les accusation qu’on lui lance. Il assume devant la cours d’emmener de quoi se défendre en manifestation, incluant lance-pierre et boulons comme matériel de défense. Il renvoie aux violences policières et à la nécessité de l’auto-défense chaque fois qu’on l’accuse d’être un casseur ou qu’on questionne ses intentions. Il n’y a pas de réel dialogue ici et c’est à une défense offensive et de rupture à laquelle nous assistons. Commencée dès son interpélation avec ses refus de parler, de donner les codes de son smartphone et sa demande qu’on lui rende son matériel. Il fera même baisser les yeux de l’arrogant procureur le questionnant sur le fait qu’il ne travaille pas, doutant de sa légitimité à toucher l’aide adulte handicapé : « si je vous fait une crise d’épilepsie là c’est trois jours de coma à l’hôpital, alors non je taffe pas ».

VERDICT : 6 mois fermes avec mandat de dépôt et interdiction de manifester en Haute Garonne et en Gironde. Comme quoi se défendre de cette manière ne coûte pas forcément plus cher et permet de rester debout face à la Justice. Ses mots à l’écoute du verdict : « Dans 6 mois, je retourne dans les manifs ! »

-La 3 ème personne R.C , accusé d’outrage en récidive, de dissimulation du visage et de violence sur PDAP en récidive.
Il nie l’appartenance au mouvement Gilet Jaune et reconnaît les faits tout en les nuançant. Sans domicile, il évoque sa vie de merde et sa cure. Le procureur requiert 10 mois fermes.

VERDICT : 3 mois avec mandat de dépôt et 1 an d’interdiction de manif en Haute Garonne.

***

SEMAINE du 10 au 15 juin

Une personne a été jugée le 15 juin pour l’incendie de la porte de la mairie du Capitole lors de la manif du 12 janvier. La Défense Collective n’a pas pu suivre cette audience. Il semble que la personne ait été condamnée à une peine de 10 mois de prison sans mandat de dépôt.

***

SEMAINE du 3 au 7 juin

Mercredi 5 juin:

Une audience de 4 personnes
Les qualifications retenues par le proc sont : participation à un groupement en vue de préparation de violences contre les personnes ou dégradation de biens ; détention de substance ou produit incendiaire ou explosif en vue de preparer une destruction,dégradation ou atteinte aux personnes transport de substance ou produit incendiaire ou explosif en vue de preparer une destruction , dégradation ou atteinte aux personnes.

4 personnes se sont faites interpeller le samedi 15 décembre autour de 9h du matin. Les flics ont trouvé différentes choses dans leur voiture : des petits fumigènes et pétards (pas puissants du tout) des allumes feu, des lunettes de piscine, masques à poussière contre les gaz et du matériel de bricolage. Ils ont été envoyés en garde à vue puis libérés le soir après les derniers trains qui les ramènent chez eux (avec les galères que ça implique). L’ensemble du matériel est saisi, y compris la voiture ( qui était en leasing…).
Les personnes expliquent toutes que les éléments qui se trouvaient dans la voiture étaient destinés soit à se protéger des gaz lacrymogènes, et que le matériel de bricolage devait rester dans la voiture car c’est du matériel professionnel car ils sont vignerons.

L’avis du juge et du proc était déjà fait : malgré l’absence totale d’éléments matériels montrant une intention de dégrader des biens etc. le proc’ demande des peines de sursis pour 3 des 4 personnes , et une peine de ferme pour la quatrième personne. Car la 4ème personne avait une peine de prison à son casier et le proc’ a jugé qu’elle n’était pas éligible au sursis.
Comme d’habitude la juge et le proc n’avaient aucune sorte de respect envers les personnes ( insultes gratuites : “vous n’êtes pas intelligents, pas courageux, pas solidaires” ).

L’avocat plaide la relaxe car le délit n’est pas constitué, les objets qui leurs sont reprochés ils ne les ont même jamais tenu dans leurs mains ou sorti de la voiture.
Il souligne que de toute façon les décisions rendues contre les gilets jaunes étaient purement de l’ordre politique et que l’idée était d’être dur envers les gilets jaunes quels que soient les faits.

VERDICT :

Le juge les condamnera tous à une interdiction de manifester pendant un an en Haute-Garonne, interdiction de port d’arme pendant 5 ans.
2 à 3 mois de sursis pour les 3 personnes qui n’avaient pas de casier.
3 mois ferme pour la quatrième personnes.
La voiture sera enfin restituée.

Pour deux d’entre eux qui avaient été placés en détention provisoire pour l’incendie du péage de Bessan en décembre (instruction toujours en cours, la juge précise à la fin de l’audience qu’à la moindre garde à vue ce serait la prison car ils seraient des “gibiers à comparution immédiate”. Cela montre bien la volonté de traque et d’abatage judiciaire, et leur éternelle tentative d’effrayer les GJ pour les forcer à rentrer dans le rang

Le 06/06/2019

Une personne, non présente lors du procès et représentée par son avocat.
Accusé de violences sur PDAP n’ayant pas entraîné d’ITT, et de participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences, pour des faits datant du 15 décembre 2018.
Un filc s’est porté partie civile, .

VERDICT :

Relaxé pour la participation à un groupement, et reconnu coupable pour les violences sur PDAP : il est condamné à 2 mois de prison avec sursis, ainsi qu’à une interdiction de port d’arme pendant 5 ans, et à 600 + 300 euros de
dommages.

-Une autre personne accusée de violences sur PDAP n’ayant pas entraîné d’ITT, et de participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences, pour des faits datant du 15 décembre 2018.
Pas de partie civile.
On lui reproche d’avoir été l’auteur de jets de projectiles (pierres et pétards) en direction des forces de l’ordre, il aurait été identifié par un des flics qui ont procédé à l’interpellation vers 18h15 juste après
les faits.
Lui nie les faits, il explique s’être retrouvé à l’avant de la manif un
peu par hasard, ne pas s’être rendu compte de la situation car il cherchait simplement à s’éloigner de la manifestation. Il n’a pas non plus entendu de sommation.
Son casier est vierge.

Le réquisitoire du procureur insiste sur le fait que le cadre était davantage émeutier que de l’ordre d’une manifestation pacifique, et sur le fait qu’un flic qui reçoit un projectile n’est pas dans l’obligation de faire une sommation. Mais, étant donné qu’il n’y a pas d’éléments qui prouvent qu’il s’agissait bien de lui, il demande la relaxe.

L’avocate insistera sur le manque d’éléments pour les deux infractions : même sur une vidéo, on ne peut pas clairement l’identifier. Elle dira également que le moment de dispersion d’une manif est un moment critique où il est parfois difficile d’évacuer les lieux même en étant de bonne volonté. Il a de plus respecté son contrôle judiciaire, il était au chômage au moment de l’interpellation et travaille en intérim depuis.

VERDICT: relaxe.

***

SEMAINE du 13 au 19 mai

La Défense Collective a assisté à différentes comparutions immédiates sur cette période, notamment à plusieurs procès qui concernaient des reports de comparution immédiate

Le 14 mai:

Une personne accusée de participation à un groupement et de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique a accepté la comparution immédiate et a pris 3 mois ferme sans mandat de dépôt, 3 mois de sursis et interdiction de manif en Haute-Garonne pendant 3 ans, interdiction de port d’arme pendant 5 ans et confiscation des scellés

Une personne comparaissait pour Participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de plus de 10 ans d’emprisonnement (faits entre le 9 et le 23 février) Participation à un groupement (faits entre le 9 et le 23 févr) et Outrage (faits du 23 février) Violence sur PDAP (faits du 23 février). Un flic s’est porté partie civile. La personne avait demandé du temps pour préparer sa défense lors de la comparution immédiate et avait été maintenue en détention. Rendu: Relaxe pour association de malfaiteurs, condamné à un an ferme avec mandat de dépôt, interdiction de manif en Haute-Garonne pendant 3 ans, interdiction de port d’arme pendant 5 ans et confiscation des scellés (après perquiz’).

Le 15 mai:

Ce jour, une personne interpellée le 13 avril dernier comparaissait. Il avait également demandé un report de son passage en comparution immédiate le 16 avril. Les chefs d’inculpation étaient les suivants: “participation à un groupement en vue de…” et “violence sur PDAP n’ayant pas entraîné d’incapacité”. Un flis a porté plainte, un autre témoigne en sa faveur.

Les faits rapportés : “jet de grosse pierre” sur voltigeurs, équipement (gants, bandana noir, serum phy, et bombe de peinture noire) saisi et considéré comme caractéristique d’un individu souhaitant rester en manif malgré les demandes de la flicaille de s’en aller. Eléments à
charge selon le proc et le juge. Son téléphone portable a été saisi sur lequel était écrit “nique la bac” (sur la coque).

Passages à la barre :

L’accusé reconnaît la participation volontaire à une manif contre la politique du gouvernement et a rejoint groupe de manifestants rencontré dans la rue. Il a souhaité s’en aller lorsque le niveau de tension a commencé à être trop important mais n’a pas pu. Il nie les accusations de jets de pierre ainsi que le lieu de l’interpellation. Il confirme avoir eu sur lui une bombe de peinture noire pour
écrire des slogans ainsi qu’un équipement pour se protéger (le juge retient cet argument comme une preuve de sa détermination à rester après sommations. Lui refuse cette interprétation).

Le flic confirme les faits reprochés, affirme avoir reconnu formellement l’accusé jeter la pierre,
exprime son ras le bol et dit que lui et ses collègues voltigeurs sont toujours les cibles des manifestants.
La personne accusée maintient le refus reconnaissance du jet de pierre et rappelle son statut d’étudiant.
L’avocat du flic insiste sur le fait que les voltigeurs sont des victimes ainsi que sur la dissociation entre manifestants et “individus” comme la personne interpellée “violents et prêts à en découdre avec la police”. Il ajoute que “les policiers sont épuisés” et demande 800 + 600 d’indemnisation
pour préjudice moral à l’encontre de son client.

Le procureur tient des propos accablants sur les manifestants. Il nie l’existence d’une manif pacifique ce jour là et la version de l’accusé et insiste sur le caractère récurrent de ce type d’affaires. Réquisitions : 6 mois de prison dont 3 fermes, interdiction manif en Haute Garonne pendant 3 ans et interdiction port d’arme pendant 5 ans + indemnisations demandées par l’avocat du flic.

L’avocat de la personne accusée confirme répétition de ces affaires, ce qu’elle déplore. Elle rappelle les violences policières et le “maintien de l’ordre” pardes flics non formés pour cela et précise que les comportements des manifestants diffèrent lorsqu’ils sont face aux CRSou GM et lorsqu’ils
sont face à la bac ou aux voltigeurs. Elle revient sur le PV de contexte qui ne mentionne pas ce qui est censé s’être passé à l’endroit où l’accusé est censé avoir été interpellé et insiste sur l’impossibilité au vue de la procédure de le désigner comme “celui qui aurait jeté une pierre”.

Enfin, la déclaration du flic est stéréotypée et presque standardisée donc sans valeur selon elle.
Elle demande la relaxe car absence “d’éléments objectifs venant prouver sa culpabilité”.

VERDICT:

Le juge demande si la personne est prête à accepter des TIG. Elle accepter. Il est relaxé pour la participation à un groupement mais reconnu coupable de violence sur PDAP donc… 6 mois de prison avec sursis tranformés en TIG (105H) à faire dans l’année. + interdiction de manif en Haute Garonne pendant 1 an + interdiction port d’arme pendant 5 ans et saisie de l’équipement définitive sans restitution + 800 et 600 euros pour le flic ayant porté plainte.

Le 16 mai:

Contexte et ambiance
Arrêté lors de la manifestation nationale du 13 avril à Toulouse, la personne accusée comparaît libre sous contrôle judiciaire le 16 mai. Le 16 avril, sa demande de comparution immédiate avait été acceptée. Il est poursuivi pour 4 chefs : violence sur PDAP sans ITT (jet de pierre), attroupement en vue de…, dissimulation de visage et refus de donner son code PIN.

Après un petit bug pour savoir qui passe next, le juge s’écrie « ah, monsieur Dupont ! », d’un air un peu moqueur / provocateur qui laisse penser qu’il attendait le délire. Pour continuer à planter le décor, de son côté le procureur évoque en début d’audience son regret que l’accusé comparaisse libre alors que lui-même avait demandé un mandat de dépôt le 16 avril. Taquin fouineur, le juge lui demandera en cours d’audience s’il a quelque chose a reproché à la police.

Globalement, l’audience apparaît assez rapide à plusieurs personnes qui l’ont suivie. Le juge semble peu réceptif aux remarques de la personne accusée, semble avoir son idée de la personne, de ses motivations.
Pour sa part, elle nie les faits reprochés. Elle affiche son soutien et sympathie au mouvement, à ses revendications, assume avoir voulu venir pour cet appel national.
Déroulé des échanges

Tout au long de l’audience, juge, procureur et avocat de la partie civile insistent pas mal sur la tenue et l’équipement de l’accusé pour construire un profil de combattant violent. Le juge liste les éléments retrouvés lors de la fouille (gant, masque à gaz, casquette coquée, coquille, vêtements de rechange…), évoque une « tenue de combattant ». Il délire sur une tenue qui serait celle d’un art martial, et sur la casquette qui serait peut-être de confection artisanale. Le procureur évoque des objets qui montrent une « volonté de violence », l’avocat de la partie civile la « tenue du parfait combattant ». On peut se consoler en rigolant de la stupidité du juge quand il demande : « pourquoi avoir cherché à dissimuler la coquille » ? Ce superman de la justice porte-t-il ses slips par dessus son pantalon ?

Pour contrecarrer cet argumentaire, la personne inculpée et son avocat insistent sur le fait que ce sont des éléments de protection et que ceux-ci sont désormais très banals en manifestation, et trouvables dans le commerce. L’accusé évoque « le soucis de son intégrité physique » et avoir « peur des blessures, sans vouloir s’interdire de manifester ». Les rechanges, comprenant aussi des sous-vêtements (a priori non-notés sur les PV de flics), lui servaient pour son week-end passé à Toulouse.

Les échanges ont également beaucoup tourné autour de l’identification de l’accusé comme la personne ayant jeté les pierres. Un élément d’importance utilisé par les juge, procureur et avocat de la partie civile sont les 4 PV « concordants » des flics (3 policiers disant avoir effectué la charge d’interpellation et le PV de la « victime »). Ces PV s’accorderaient sur les faits (jets de plusieurs pierres), sur la tenue portée par la personne, et sur la rapidité entre le constat de l’infraction et l’interpellation, faite « sans le quitter du regard » selon un des PV.

La défense, elle, évoque l’incohérence des PV et un contexte de confusion et de gazage intense, une foule qui court, où il est facile qu’une erreur se soit glissée. La personne inculpée nie avoir ramassé et jeté des pierres. L’avocat évoque un dossier incomplet puisque les vidéos des caméras de surveillance n’ont pas été versées au dossier (d’ailleurs soi-disant car celles-ci ne permettraient pas l’identification d’auteurs de délits).

Plus rapidement, sur le délit d’attroupement, l’avocat plaide que son client est seul, et que selon la jurisprudence, il faut quelques éléments non-présents dans cette situation à développer?. Pour le délit de refus de donner son code PIN, l’avocat remarque l’absence de requête de l’autorité judiciaire (seuls les flics l’ont demandé sans demande du procureur) et obtient la relaxe. Sur la dissimulation du visage, on apprend qu’elle est caractérisée par le port du masque à gaz (et donc pas par une casquette, comme on avait pu en rire en début d’audience…), justifiée par la défense comme étant un moyen de protection nécessaire et non pour se soustraire à l’identification lors de la commission d’un délit.

Réquisitions et rendus.

Puisque parole de flic est parole d’or, et que la justice est bien là pour tenter de briser nos luttes, nos vies et maintenir l’ordre social, le procureur avait requis entre 8 et 10 mois fermes (sans évoquer le mandat de dépôt), 2 ans interdiction de manifestation (Toulouse ou haute-garonne?), 5 ans d’interdiction de port d’arme, confiscation des scellés.

A part la relaxe sur le délit du code PIN, le juge suit largement tout ça : 8 mois de prison ferme sans mandat de dépôt, interdiction de manifester en Haute-Garonne pendant 1 an, de porter une arme pendant 5 ans, confiscation des scellés, et 1800 euros en tout pour le flic.

La personne condamnée envisage de faire appel.

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SEMAINE DU 06.05 AU 12.05.2019
Cette semaine la défense collective a assisté à 2 audiences en comparution immédiate.

Une première personne est poursuivie pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP) et dissimulation du visage. Il arrêté vers 18h à la manifestation du 4 mai. Il est accusé d’avoir été porteur d’une capuche noire ainsi que de lunettes de piscine et d’avoir relancé un plot de lacrymogène. Il admet avoir porté des petites lunettes de piscine et d’avoir repoussé la lacrymo avec son pied alors qu’il faisait dos aux CRS. Le procureur fait une diatribe étrange sur la vision intégriste de la nature de certains GJ et l’intégrisme religieuse (?) et confirme que quelque soit le casier, lorsque des violences (sur PDAP) semblent constituées il renvoi en comparution immédiate. Étant face à un commerçant cogérant d’un restaurant il explique longuement que la police cherche à disperser les manifestations pour la bonne tenue du petit commerce. Il sera finalement relaxé.
Réaction choquante de la salle venue en masse pour le soutenir : ils applaudissent le tribunal à l’annonce de la relaxe ! Quand on sait que depuis 6 mois de nombreux gilets jaunes sont enfermés parfois pour des années et qu’au quotidien des prols prennent cher face à ces juges et dans ces mêmes salles, on se demande dans la tête de quel gilet jaune la relaxe d’un seul manifestant peut justifier une telle approbation de la justice.
Deux autres personnes étaient prévues à l’audience et poursuivies également pour violence sur PDAP et dissimulation du visage mais n’ont pas comparu.
Une autre personne était passée en comparution immédiate le 18 mars et avait demandé un report afin de préparer sa défense. Sous contrôle judiciaire depuis cette date (pointage une fois par semaine et interdiction de sortir de chez lui le samedi après midi), il repassait mardi de cette semaine. Il était accusé de violence sur PDAP (sans interruption de travail, comme c’est toujours le cas) ainsi que de la fameuse « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations… ».
Plus précisément, il lui était reproché d’avoir jeté un objet ramassé au sol sur une colonne de keuf en pleine charge après sommation, entrainant une blessure à la cuisse pour un des policiers (Alain JUAN) qui s’est constitué partie civil et demandait 1200 euros de dommage et intérêt. La défense était axée sur le profil de l’accusé : street medic, projet professionnel en lien avec la croix rouge, n’avait pas « l’attirail du casseur » (selon les mots du juge). Concernant le « groupement en vue de » les témoignages des 2 flics disent qu’il n’y avait pas de groupement mais plutôt des personnes isolées au milieu du nuage de gaz.
Concernant le jet de projectile, les témoignages des policiers ne permettent pas de savoir si c’est bien lui qui a jeté le projectile et a blessé un des policiers, leurs descriptions sont identiques alors qu’elles sont d’un point de vue différent, au milieu d’un nuage de gaz, et ne correspondant pas vraiment à celle de l’accusé.
Réquisitions du procureur : relaxe pour participation à un groupement, 3 ans d’interdiction de port d’arme, 2 mois de sursis, 6 mois interdiction de manif.
Il a été totalement relaxé des faits qui lui étaient reprochés.

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SEMAINE DU 29.04 AU 05.05.2019

Cette semaine, la défense collective a assisté à 4 procès en comparution immédiate.

Une personne poursuivie pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP) et dissimulation du visage est finalement relaxée pour les violences mais condamnée à 2 mois de prison ferme sans mandat de dépôt (possibilité d’aménager la peine) pour la simple dissimulation du visage. Condamné à la traditionnelle interdiction de manifestation sur la voie publique pendant 3 ans et interdiction de port d’arme pendant 5 ans.

Une personne est poursuivie pour participation à un attroupement sans armes sur 2 manifestations, et violence sur PDAP sans ITT sur ces 2 mêmes manifestations et dégradation sur une manifestation de 2 agences bancaires sur une manifestation. Alors que son casier ne portait aucune mention, elle est condamnée à 10 mois ferme avec mandat de dépôt ainsi que 8 mois de sursis mise à l’épreuve avec obligation de trouver un emploi et d’indemniser les victimes. Des dommages et intérêts pour les 2 flics parties civiles à hauteur 500€ par flic + 600€ pour les frais d’avocat sont prononcés ainsi qu’une provision de 500€ pour les agences bancaires (renvoi sur intérêt civil pour définir les dommages et intérêts définitifs en septembre). La personne a très mal été défendue et comme c’est souvent le cas, le commis d’office n’a pas conseillé de reporter l’audience, ce qui aurait été beaucoup plus judicieux dans son cas. Rappelons que les commis d’office sont peu rémunérés en cas de simple report d’audience et voient parfois plus facilement leur intérêt financier plutôt que celui de leurs clients !

2 personnes poursuivies pour violences sur PDAP sans ITT. Toutes les 2 condamnés à 6 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à une interdiction de manifester à Toulouse pendant 1 an. Dans le premier cas, les violences sont niées mais la seule déposition d’un flic victime a suffit à emporter la conviction du tribunal. Dans le second cas, la personne admet avoir jeté une bouteille en plastique sans intention de viser les forces de l’ordre.

Une dernière personne est poursuivie pour participation à un groupement, détention d’arme, rébellion, participation à un attroupement par une personne se dissimulant le visage et violence aggravée par 2 circonstances suivi d’un ITT < 8 jours. Elle sollicite, (comme c’est son droit et conseillé par la DC) du temps pour préparer sa défense et sera placée sous mandat de dépôt en attendant son audience renvoyée le 28 mai.