suivi tribunal du 29 avril au 12 mai

 

SEMAINE DU 06.05 AU 12.05.2019

Cette semaine la défense collective a assisté à 2 audiences en comparution immédiate.

Une première personne est poursuivie pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP) et dissimulation du visage. Il arrêté vers 18h à la manifestation du 4 mai. Il est accusé d’avoir été porteur d’une capuche noire ainsi que de lunettes de piscine et d’avoir relancé un plot de lacrymogène. Il admet avoir porté des petites lunettes de piscine et d’avoir repoussé la lacrymo avec son pied alors qu’il faisait dos aux CRS. Le procureur fait une diatribe étrange sur la vision intégriste de la nature de certains GJ et l’intégrisme religieuse (?) et confirme que quelque soit le casier, lorsque des violences (sur PDAP) semblent constituées il renvoi en comparution immédiate. Étant face à un commerçant cogérant d’un restaurant il explique longuement que la police cherche à disperser les manifestations pour la bonne tenue du petit commerce. Il sera finalement relaxé.

Réaction choquante de la salle venue en masse pour le soutenir : ils applaudissent le tribunal à l’annonce de la relaxe ! Quand on sait que depuis 6 mois de nombreux gilets jaunes sont enfermés parfois pour des années et qu’au quotidien des prols prennent cher face à ces juges et dans ces mêmes salles, on se demande dans la tête de quel gilet jaune la relaxe d’un seul manifestant peut justifier une telle approbation de la justice.

Deux autres personnes étaient prévues à l’audience et poursuivies également pour violence sur PDAP et dissimulation du visage mais n’ont pas comparu.

Une autre personne était passée en comparution immédiate le 18 mars et avait demandé un report afin de préparer sa défense. Sous contrôle judiciaire depuis cette date (pointage une fois par semaine et interdiction de sortir de chez lui le samedi après midi), il repassait mardi de cette semaine. Il était accusé de violence sur PDAP (sans interruption de travail, comme c’est toujours le cas) ainsi que de la fameuse « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations… ».

Plus précisément, il lui était reproché d’avoir jeté un objet ramassé au sol sur une colonne de keuf en pleine charge après sommation, entrainant une blessure à la cuisse pour un des policiers (Alain JUAN) qui s’est constitué partie civil et demandait 1200 euros de dommage et intérêt. La défense était axée sur le profil de l’accusé : street medic, projet professionnel en lien avec la croix rouge, n’avait pas « l’attirail du casseur » (selon les mots du juge). Concernant le « groupement en vue de » les témoignages des 2 flics disent qu’il n’y avait pas de groupement mais plutôt des personnes isolées au milieu du nuage de gaz.

Concernant le jet de projectile, les témoignages des policiers ne permettent pas de savoir si c’est bien lui qui a jeté le projectile et a blessé un des policiers, leurs descriptions sont identiques alors qu’elles sont d’un point de vue différent, au milieu d’un nuage de gaz, et ne correspondant pas vraiment à celle de l’accusé.

Réquisitions du procureur : relaxe pour participation à un groupement, 3 ans d’interdiction de port d’arme, 2 mois de sursis, 6 mois interdiction de manif.

Il a été totalement relaxé des faits qui lui étaient reprochés.

***

SEMAINE DU 29.04 AU 05.05.2019

Cette semaine, la défense collective a assisté à 4 procès en comparution immédiate.

Une personne poursuivie pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP) et dissimulation du visage est finalement relaxée pour les violences mais condamnée à 2 mois de prison ferme sans mandat de dépôt (possibilité d’aménager la peine) pour la simple dissimulation du visage. Condamné à la traditionnelle interdiction de manifestation sur la voie publique pendant 3 ans et interdiction de port d’arme pendant 5 ans.

Une personne est poursuivie pour participation à un attroupement sans armes sur 2 manifestations, et violence sur PDAP sans ITT sur ces 2 mêmes manifestations et dégradation sur une manifestation de 2 agences bancaires sur une manifestation. Alors que son casier ne portait aucune mention, elle est condamnée à 10 mois ferme avec mandat de dépôt ainsi que 8 mois de sursis mise à l’épreuve avec obligation de trouver un emploi et d’indemniser les victimes. Des dommages et intérêts pour les 2 flics parties civils à hauteur 500€ + 600€ pour les frais d’avocat sont prononcés ainsi qu’une provision de 500€ pour les agences bancaires (renvoi sur intérêt civil pour définir les dommages et intérêts définitifs en septembre). A très mal été défendu et comme c’est souvent le cas, le commis d’office n’a pas conseillé de reporter l’audience, ce qui aurait été beaucoup plus judicieux dans son cas. Rappelons que les commis d’office sont peu rémunérés en cas de simple report d’audience et voient parfois plus facilement leur intérêt financier plutôt que celui de leurs clients !

2 personnes poursuivies pour violences sur PDAP sans ITT. Toutes les 2 condamnés à 6 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à une interdiction de manifester à Toulouse pendant 1 an. Dans le premier cas, les violences sont niées mais la seule déposition d’un flic victime a suffit à emporter la conviction du tribunal. Dans le second cas, la personne admet avoir jeté une bouteille en plastique sans intention de viser les forces de l’ordre.

Une dernière personne est poursuivie pour participation à un groupement, détention d’arme, rébellion, participation à un attroupement par une personne se dissimulant le visage et violence aggravée par 2 circonstances suivi d’un ITT < 8 jours. Elle sollicite, (comme c’est son droit et conseillé par la DC) du temps pour préparer sa défense et sera placée sous mandat de dépôt en attendant son audience renvoyée le 28 mai.

Bilan financier de la DC – avril 2019

BILAN FINANCIER DE LA DÉFENSE COLLECTIVE de TOULOUSE (avril 2019)

Voilà déjà quelques mois que la Défense Collective de Toulouse s’est créée au sein du mouvement Gilets Jaunes afin de faire face à la répression que ce mouvement subit (sous toutes ses formes), et de s’organiser collectivement pour y répondre.

Pour ce faire, plusieurs appels aux dons ont été menés lors de divers événements de soutien, manifs, concerts, ventes d’affiches et de calendriers à prix libres, ou encore sur internet:

https://www.lepotcommun.fr/pot/wmc3vgj1?fbclid=IwAR0xAUAw4LBZLUWssYoLrLdZuswpSSoHrZ-8MQGBTfwpfwE2iKWIeWe1m6Y

→ cagnotte en ligne vérifiée et validée par la Défense Collective toujours d’actualité!!…

Il nous semble aujourd’hui essentiel de remercier tout le monde pour cette participation et de mettre en transparence les fonds récoltés et les dépenses effectuées, afin de dissiper tout doute * :

A l’heure actuelle, c’est près de 15000€ qui ont pu être récoltés par des moyens divers dont:

– 2400€ lors de la soirée de soutien organisée au Gros Bat le 9 mars

– 1300€ lors de l’événement organisé à Ramonville en soutien au mouvement GJ le 24 février

– 1400€ récoltés lors de la table ronde sur la Répression (organisée avec le SAF, la LDH, les Amis du monde Diplo, l’Observatoire des violences policières…) le 7 janvier 2019, et 720€ lors de la soirée de Présentation du rapport de l’observatoire toulousain des pratiques policières à la Bourse du travail le 17 avril dernier

– entre 300 et 600€ à chaque manif, depuis l’acte XV

– environ 2000€ de dons reçus

– 300€ à la soirée de soutien de l’Usine à Musique le 14 mars 2019

– 800€ environ pour les repas en soutien aux inculpés du mouvement GJ chaque vendredi depuis le début du mois de mars au Local Camarade

– 300€ lors d’une soirée de soutien et de présentation de la Défense Collective en Aveyron

– 360€ lors de la soirée du 2 avril 2019, soirée de soutien et d’information autour des associations de malfaiteurs

– 350€ lors d’un concert de soutien au bar Oboheme le 17 avril dernier

– 90€ lors de l’Assemblée des assemblées organisée à St-Nazaire autour de la répression

Ces fonds ont permis depuis janvier 2019:

– d’envoyer une quarantaine de mandats de 100€ aux personnes incarcérées pendant le mouvement (1 mandat de 100€ par personne et par mois)

– de faire des dépenses relatives au fonctionnement du collectif : environ 800€ en frais divers (impressions, téléphones…)

– d’aider des personnes inculpées à payer des frais de justice (130€ x 3)

(soit un total de dépenses de 5200€)

A ce jour, la DC est donc à même de proposer un soutien financier aux personnes inculpées, n’hésitez pas à prendre contact!

LA LUTTE FACE A LA RÉPRESSION SE POURSUIT, CONTINUONS A CONSTRUIRE ET A FAIRE CONSISTER LA SOLIDARITÉ!

* nous vous invitons, pour toute question ou demande d’éclaircissement, à joindre la Défense Collective par mail ou par téléphone (0758252219) et/ou à passer à la réunion hebdomadaire du lundi à 18h à Mix’Art Myrys.

Pour aller plus loin: defensecollectivetoulouse.noblogs.org

Pour nous écrire:  defensecollectivetoulouse@riseup.net

Et pour se rencontrer: Permanences 17h-19h tous les dimanches à la Chapelle et Réunions d’organisation 18h-20h les lundis à Mix’art Myrys.

A propos des procès relatifs à des publications sur les réseaux sociaux

Toulouse, avril 2019

Voici plusieurs mois que le mouvement des Gilets Jaunes perdure, fort de sa capacité de renouvellement, de mutation, de la diversité des pratiques, de l’hétérogénéité de sa composition et de la détermination de celles et ceux qui le font consister. A la Défense Collective, nous avons pu observer en parallèle le déploiement et les capacités d’adaptation du dispositif répressif et contre-révolutionnaire Police-Justice.

Parmi les nouvelles récentes qu’il nous semble important de visibiliser, plusieurs personnes ont été ici et là poursuivies pour des posts Facebook et/ou Twitter, voire ont été accusées de complicité de menaces et autres outrages à personne dépositaire de l’autorité publique pour n’avoir pas supprimé des commentaires sur un compte Facebook.

Pour exemple, à Rennes, plusieurs personnes ont au mois de mars dernier reçu des convocations à se rendre au comico pour “Provocation non suivie d’effet à un crime ou à un délit”, soupçonnées d’être liées à la publication sur un compte Twitter d’un détournement de l’affiche du gouvernement “réagir en cas d’attaque terroriste” en “comment réagir en cas d’attaque policière” (article complet disponible sur lundimatin #186).

A Toulouse, une personne a été accusée au début du mouvement de « menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique », accusation qui s’est suivie d’une injonction du juge de faire une expertise psychiatrique. Deux autres personnes ont été accusées et jugées pour ce même chef d’inculpation pour des posts Facebook. La peine requise a été celle de 4 mois de sursis et de 400€ d’amende.

Enfin deux autres personnes sont accusées de “complicité d’outrage” et de “menace de mort” ou atteintes aux biens sur personne dépositaire de l’autorité publique » pour des commentaires suites à des publications sur leurs comptes Facebook respectifs. L’une d’elle a demandé du temps pour préparer sa défense (procès en conséquence reporté fin mai). L’autre a écoppé de 70 heures de TIG (travail d’intérêt général).

Ces accusations sont également l’occasion pour les flics d’opérer des perquisitions de matériel informatique et de téléphones (et potentiellement d’obtenir d’autres images et preuves incriminantes).
Elles posent également la question (d’un point de vue juridique) de la responsabilité d’une publication sur ces réseaux (l’auteur? le propriétaire du compte/blog? le directeur de publication? le diffuseur?…)

Enfin si ces accusations nous semble être l’un des symptômes du fait que l’Etat se sent attaqué, ou du moins redoute (la portée virale des moyens d’organisation et des contenus diffusés par les réseaux sociaux), il apparaît essentiel de s’armer pour se protéger de ce qu’un tel usage peut avoir comme conséquences. La police a directement accès à ces publications, surveille et archive les posts de comptes Facebooks ou Twitter (notamment les plus actifs dans le mouvement). Par extension, quelques conseils à propose des téléphones :

– ce sont des mouchards qui vous localisent, notamment en manif : il est donc préférable de l’éteindre voire de ne pas l’apporter (cela évite si on se fait arrêter que les flics insistent pour entrer sur le téléphone et recueille des données – images, vidéos, comptes, conversations… qui pourront servir de preuves à charge)

– nous savons que c’est un usage plus que fréquent, mais il est préférable de ne pas filmer en manif ! Cela permet également aux flics l’identification et la reconnaissance de personnes (même masquées, il suffit parfois de simples détails d’accoutrements ou d’accessoires!)

En d’autres termes, il ne faut pas négliger la portée de la réaction. La Défense Collective ne saurait trop conseiller de se prémunir de ce nouvel angle d’attaque du mouvement, notamment en se formant sur les techniques d’autodéfense numérique.

Les RDV:

Lundi 18H Mix’arts Myris
Dimanche 17H-19H permanence à la Chapelle

defensecollectivetoulouse.noblogs.org

defensecollectivetoulouse@riseup.net

 

bilan mars 2019 #3

Bilan des comparutions immediates #3

Depuis le début du mouvement, la DC a tenté de suivre les suites des
nombreuses interpellations en faisant un suivi des audiences, notamment
de comparution immédiate. Deux bilans ont déjà été publiés pour les
périodes précédentes. Voici ce qui a pu être observé pour cette période
du mois de mars :

– 6 camarades GJ sont sortis de prison
– de plus en plus de personnes refusent d’être jugées en comparution
immédiate et demandent un délai pour préparer leur défense (à raison!!)
– plusieurs peines de prison fermes sans mandat de dépôt (ce qui était
moins le cas lors des bilans précédents: les peines fermes étaient la
plupart du tempos assorties d’un mandat de dépôt)

Ainsi, c’est à plus de procès qu’à des comparutions immédiates à
proprement parlé qu’on a assisté. Par ailleurs, de plus en plus de
personnes dont l’identité a pu être contrôlée lors de différentes
actions passées reçoivent par courrier des amendes et des convocations.
Penser comment se défendre collectivement dans ces cas de figure et face
à ces pratiques est indispensable (nous renvoyons ici aux textes de la
Defense Colletive de Toulouse publiés sur le site, notamment “les
réflexes à connaître” et “Je reçois une convocation: que faire?”)
Des personnes ont également été poursuivies pour des messages postés sur
Facebook (à la fois les auteurs de messages mais aussi les titulaires de
pages pour les commentaires que d’autres y ont laissés).

Globalement sur la période:

– 6 procès durant lesquels les inculpés comparaissaient libres
– 2 absents à leur procès
– 2 appels de la décision du juge par des personnes incarcérées
– 11 Jugements en comparution immédiate
– Sur 10 demandes de report de procès, le maintien en détention en
attendant le procès a été requis pour 3 personnes, des contrôles
judiciaires ont été requis pour les 7 autres personnes
– 6 incarcérations sur 25 personnes inculpées
– des frais toujours démesurées demandées par les flics qui se
constituent en parties civiles pour le chef d’inculpation de Violence
sur PDAP

PRINCIPAUX CHEFS D’INCULPATION (par ordre de fréquence):

– (toujours) Participation à un groupement en vue de commettre des
violences ou des dégradations, toujours quasi systématique assorti ou
non du chef de violence sur PDAP
(notons qu’une personne a pu obtenir la relaxe sur ce chef
d’inculpation)
– Violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (sans ITT)
– Port d’arme
– Menace de crime ou de délit contre biens ou PDAP
– Dégradation
– Rébellion
– Outrage sur PDAP
– Port d’artifice
– Provocation non suivie d’effet au crime (posts sur Facebook)
– Complicité d’outrage et de menace sur PDAP (titulaire page Facebook
pour des commentaires laissés par d’autres)
– Transport d’explosif
– Entrave à la circulation
– Dissimulation du visage

LES PEINES AVEC MANDAT DE DEPOT:

– 2 mois fermes et 4 mois de sursis pour Participation à un groupement,
Violence sur PDAP et Dissimulation volontaire du visage
– 3 mois fermes et 3 mois de sursis pour Participation à un groupement
et Violence sur PDAP
– 6 mois fermes (avec révocation d’un sursis antérieur de 2 ans soit une
peine de 2 ans et demi de prison fermes) pour Outrage et Violence sur
PDAP
– 3 ans fermes et 1 an de sursis et mise à l’épreuve pour Dégradation en
récidive, Rébellion en récidive et Participation à un groupement

LES PEINES SANS MANDAT DE DEPOT:

– 2 à 6 mois de sursis pour Participation à un groupement
– 4 mois de sursis pour Provocation non suivie d’effet au crime
– 3 mois fermes (+ révocation de 6 mois de sursis) pour Participation à
un groupement et Violence sur PDAP
– 4 mois dont 2 avec sursis sans mandat de dépôt (bracelet électronique)
pour Participation à un groupement, Violence sur PDAP et Port d’arme
– 8 mois fermes sans mandat de dépôt pour Participation à un groupement,
Outrage à PDAP et Menaces de crime ou délit contre biens ou PDAP
– 105h de TIG à effectuer dans les 18 mois sinon 3 mois fermes pour
Participation à un groupement, Port d’arme et Port d’artifice
– 10 mois dont 8 avec sursis sans mandat de dépôt (peine aménageable)
pour Violence sur PDAP

Et aussi:

– des obligations de soin
– des interdictions de manifester à Toulouse

FACE A LA REPRESSION QUI CHERCHE A ISOLER ET CRIMINALISE LA LUTTE,
ORGANISONS LA SOLIDARITE !

YOYO – émission de messages pour les détenu.es

La dernière emission a eu lieu le 7 novembre ! Pour l’instant plus d’émissions programmées … A suivre …

 

 

Faites tourner l’information à un maximum de proches de personnes incarcérées à Seysses, et que l’info tourne à max à l’intérieur pour que les détenu.es l’entendent.

Un jeudi sur 2, de 19h à 20h, sur Canal Sud 92.2 fm, c’est YOYO. Une émission pour faire passer des messages du dedans ou du dehors en direct, quelque soit la langue parlée, sans censure, sinon celle de ne pas parler d’affaires en cours.

Vous pouvez passer vos messages en direct en appelant à l’antenne au 05 61 53 36 95 pendant l’émission, ou en nous écrivant par courrier à Yoyo c/o Canal Sud 40 rue Alfred Duméril 31400 Toulouse, ou par commentaires en dessous de cet article. Les messages seront lus à l’antenne. Vous pouvez aussi demander à passer de la musique, faire des dédicaces, ou que soient abordées à l’antenne des infos sur un sujet en particulier.

Pour les personnes qui n’habitent pas dans la région toulousaine c’est possible d’écouter l’émission en direct sur le site internet de Canal Sud: https://www.canalsud.net/spip.php?article20

A jeudi !

 

Contact

Pour nous contacter :

Par mail

defensecollectivetoulouse@riseup.net
et sur notre téléphone 0758252219

Et sinon lors des réunions du lundi ou du dimanche

Prochains Rendez-vous

 

Assemblées d’organisation de la défense collective-  le lundi à 18H Au Mix Art – 12 rue Ferdinand Lassalles

Permanences de la défense collective le dimanche à 17H – 36 rue Danielle Casanova (M – Compans ou Canal du Midi).

Permanence de rencontre, solidarité, conseil, soutien… entre les proches des prisonniers et les personnes dont un proche se serait fait arrêter ( le samedi ou autre ).

Ou tout simplement pour décompresser !

Le SAMEDI MANIF

 

 

 

 

Si des gens veulent rencontrer la defense collective pour un atelier ou des histoires specifiques , passez en reunion ou contactez nous par mail ou telephone.

 

 

 

 

Bilan fevrier 2019 #2

Entre le 10 février et le 08 mars, on observe un tournant dans la stratégie judiciaire. Sur cette période, on dénombre encore une centaine de GJ interpellés et au moins une cinquantaine de personnes passée devant la justice (comparutions immédiates ou convocations à des audiences ultérieures). On observe, entre autres, et comme  déjà développé dans d’autres textes, la multiplication de perquisitions et d’accusations « d’association de malfaiteurs ».

On recense alors pour les comparutions immédiates :
– Globalement davantage de peines sans mandat de dépôt
– De plus en plus de personnes inculpées refusent de se soumettre aux prélèvements ADN et/ou signalétique (empreintes digitales et photo)
– De plus en plus de personnes inculpées demandent du temps pour préparer leur défense lors de la comparution immédiate…
Et donc de plus en plus comparaissent libres.

Les principaux chefs d’inculpation (dans l’ordre de fréquence) :
– Participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des  dégradations dans la quasi totalité des cas (avec parfois ce seul chef d’inculpation pour au moins 4 personnes)
– Violence sur PDAP (avec souvent des frais démesurés réclamés par les parties  civiles)
– Refus de signalétique
– Dissimulation du visage
– Outrage
– Rébellion
– Dégradation de bien public
– Port d’arme

Peines avec mandat de dépôt :
– De 8 mois fermes assortis de 10 mois de sursis pour : Participation à un groupement, Violence sur PDAP sans incapacité, Dégradation et Vol en récidive.
– De 12 mois dont 9 mois de sursis pour les chefs d’inculpation : Participation à un groupement et Destruction du bien d’autrui
– De 5 mois fermes pour le chef d’inculpation : Participation à un groupement
– De 10 mois dont 5 avec sursis pour les chefs d’inculpation : Participation à un groupement, Port d’arme et Refus de signalétique et d’ADN
– De 6 mois dont 4 avec sursis pour : Participation à un groupement, Violence sur PDAP et Dissimulation volontaire du visage
– Refus systématique de demande de liberté pour les personnes en détention provisoire.

Peines sans mandat de dépôt :
– Des contrôles judiciaires systématiques (pointage 2 fois par semaine en moyenne) pour les personnes dont les procès ont pu être reportés (demande de temps pour préparer sa défense lors de la comparution immédiate) mais pas de détention préventive a priori.
– 10 mois dont 3 avec sursis pour dégradation/violence/dissimulation/groupement
– 6 à 10 mois dont la moitié avec sursis pour violence/groupement avec ou sans outrage
– 4 à 6 mois avec sursis pour groupement
– 5 mois avec sursis pour groupement/outrage/rébellion
– 6 mois avec sursis pour groupement/outrage/rébellion/dissimulation du visage/violence sur PDAP et pour groupement/dissimulation/port d’arme
– 30 jours/amendes de 10€ par jour
→ Ces peines sans mandat de dépôt sont associées de mises à l’épreuve (le plus souvent obligation de travail et de formation pendant 2 ans)

Relaxes (rares et partielles) pour :
– le chef d’inculpation de participation à un groupement
– des poursuites pour refus d’ADN et de signalétique : la relaxe est due à une nullité de la Garde à Vue : des personnes ont été embarquées pour Détention d’arme alors que ces « armes » n’ont été trouvée que pendant la perquisition d’une voiture durant la GAV (elles ne seront de fait pas poursuivies pour détention ni port d’armes)

Des appels pour levée de Contrôle Judiciaire :
– Levée partielle des CJ : pointage une fois tous les 15 jours et non plus 3 fois par semaine et levée d’obligation de maintien à domicile la nuit.

Et toujours… :
– … des interdictions de manifester (1 à 2 ans)
– … des interdictions de port d’arme (1 à 5 ans)
– … des interdictions de Toulouse pour les personnes n’y résidant pas sauf pour le travail et la formation, et interdiction totale
le samedi (6 mois ou jusqu’à la date de procès)

FACE A LA REPRESSION QUI CHERCHE A ISOLER ET CRIMINALISE LA LUTTE, ORGANISONS LA SOLIDARITE !

 

 

 

BilanDC-9.03